La sémiologie indicielle systémique a été développée par Anne-Marie Houdebine en s’inspirant des travaux de Barthes, de Hjemslev et Martinet. Contrairement à la sémiotique narrative, elle s’intéresse à étudier le message en lui-même et non pas le processus génératif de signification qui le sous-tend. Elle a pour objectif de déceler sous l’hétérogénéité apparente d’un corpus les indices qui permettent de reconstituer la cohérence du système. Parmi ses orientations, l’analyse des traits récurrents permet par exemple de définir les « insus culturels », les grands « axes sémiques » et les « messages symboliques ». La sémiologie indicielle et la sémiotique narrative sont complémentaires, car elles s’intéressent chacune à une facette de la construction du sens.
Exemples d’application
Comme la sémiotique narrative, la sémiologie indicielle systémique est utilisée pour saisir le sens des messages et optimiser la communication. Dans les domaines de la communication et du marketing, elle a été appliquée par exemple pour analyser les images publicitaires, les packagings, les logos, les perceptions et les croyances, etc.
Je l’ai utilisée notamment
pour analyser
- les stéréotypes de l’Autre dans les sites web d’écoles de langues.
- les représentations de l’autochtone et de l’espace dans des catalogues publicitaires de voyagistes.
- le greenwashing (éco-blanchiment) dans les images publicitaires des grandes entreprises.
Pour aller plus loin
HOUDEBINE Anne-Marie, 1994, Travaux de linguistique : Sémiologie, Université d’Angers, n° 5-6.
HOUDEBINE Anne-Marie (dir.), 2002, L’imaginaire linguistique, l’Harmattan. (site de l’éditeur)